#EnLigneTousResponsables : Un plaidoyer pour la répétition des actions de sensibilisation
Mardi 14 Octobre 2025

#EnLigneTousResponsables : Un plaidoyer pour la répétition des actions de sensibilisation
L’étape d’Aboisso, qui s’est tenue le mardi 7 octobre 2025, a marqué l’apothéose de la campagne #EnLigneTousResponsables, initiée en 2023 d’abord comme projet pilote, puis déployée dans sa première phase en 2024. Cette cérémonie a été ponctuée par un appel pressant des autorités scolaires des établissements visités, notamment l’INFAS, le CAFOP, le Collège la Chapelle et le Lycée Amon Tanoh Lambert, en faveur d’une reconduction régulière de la campagne afin de renforcer l’appropriation des messages par les apprenants et, plus largement, par l’ensemble de la population nationale.
« Notre souhait, en tant que responsables d’établissement, est de voir ces actions de sensibilisation se renouveler, pourquoi pas deux ou trois fois par an. Cela permettrait de toucher durablement les populations », a plaidé M. Siaka Traoré, proviseur du Lycée Amon Tanoh Lambert d’Aboisso, dans le Sud-Comoé. Son plaidoyer s’explique par la gravité du fléau auquel la jeunesse est confrontée : « Nous constatons une dérive langagière sur les réseaux sociaux, et malheureusement, c’est notre jeunesse qui s’y illustre. Une sensibilisation d’une telle ampleur est donc particulièrement bienvenue, d’autant que nous traversons une période cruciale pour le développement de la Côte d’Ivoire. Il est impératif de rééduquer les mentalités », a-t-il souligné avec insistance.
L’inspecteur d’éducation Coulibaly T. a partagé le même constat et a également insisté sur la nécessité de répéter la campagne au moins deux à trois fois par an. « Les cas de cybercriminalité se multiplient ces derniers temps, et ce sont nos apprenants qui sont les plus exposés », s’est-il désolé. Il a invité ses élèves à un usage responsable du téléphone portable : « Certes, il est impossible de s’en passer complètement, mais il convient de l’utiliser à bon escient. » À titre d’exemple, il a relaté sa propre mésaventure : « J’ai été victime de cybercriminels qui ont piraté le compte d’un prêtre catholique très proche, à hauteur de 200 000 FCFA. »
Le Directeur des études de l’enseignement technique et de la formation professionnelle du Collège La Chapelle d’Aboisso, M. Assassé Richard, s’est dit impressionné par la proximité de l’action du ministère de la Communication, laquelle bénéficie directement aux élèves. Il s’est engagé à poursuivre la sensibilisation au sein des salles de classe : « Avec le concours des professeurs d’EDHC, nous intégrerons un chapitre sur la cybercriminalité dans notre programme », a-t-il promis.
Dans l’attente d’un tel renforcement, il exhorte la jeunesse à un usage responsable des réseaux sociaux, en privilégiant leur fonction éducative et informative plutôt que des pratiques malveillantes susceptibles de leur nuire.
Au CAFOP supérieur de la ville, les propos ont été similaires. M. Jean-Paul Koffi, adjoint du Directeur, chargé des enseignements et son collègue M. Melèdje Boti Armand, chargé des stages, ont salué l’initiative du ministère de la Communication. « Nombre d’entre nous restent encore des analphabètes numériques. Ces missions de sensibilisation nous permettent de nous instruire et d’acquérir de précieuses connaissances sur les réseaux sociaux. J’encourage vivement le ministère à poursuivre dans cette voie et à multiplier ces actions », a plaidé M. Koffi.
« Nous souhaitons que ces séances se répètent régulièrement. Attendre une année entière pour les renouveler serait insuffisant. La répétition constitue un atout pédagogique majeur », a ajouté M. Melèdje.
Enfin, M. Appiah, éducateur à l’INFAS d’Assouba, a abondé dans le même sens que ses prédécesseurs, soulignant l’importance d’une sensibilisation continue et adaptée aux réalités des apprenants.
DIRCOM_MICOM / BM