Le chef de l’Etat a entendu les cris de détresse de sa population. En père de famille, il n’est pas resté insensible à toutes ces peines que vivent ses concitoyens, notamment les déguerpis de Yopougon-Gesco et d’Attécoubé-Boribana. Une politique d’aide urgente a été adoptée au cours du Conseil des ministres du 15 mars dernier, il s’agit d’une enveloppe de 19,025 milliards FCFA dans le cadre d’une série de mesures visant à reloger, de façon décente, toutes ces victimes.

La Côte d’Ivoire solidaire prend là tout son sens, pourrait-on dire, n’eût été le contexte très particulier.

En effet, la Côte d’Ivoire solidaire est une vision du Chef de l’Etat qui consiste à mettre l’Homme au cœur de l’Etat. Les évènements de Gesco et Boribana viennent de démontrer cette philosophie de vie. Quoi qu’étant une opération d’assainissement et non de déguerpissement, le Chef de l’Etat n’est pas resté insensible aux difficultés et la galère que vivent ces déguerpis après le passage des engins démolisseurs dans ces zones d’habitation.

Ainsi, à l’image d’un état responsable, le président de la République a, depuis le dernier Conseil des ministres en date, actionné la solidarité du Gouvernement à travers la mise en place de mesures majeures à hauteur de 19,025 milliards FCFA, le tout chapeauté par la « Cellule aménagement des quartiers précaires du District Autonome d’Abidjan ». Ces mesures majeures au nombre de cinq (05), a indiqué le porte-parole du Gouvernement, visent à soutenir les victimes de ces quartiers précaires.

L’annonce a été faite par le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, à l’issue du Conseil des ministre en date du 15 mars 2024. « (…) en vue de soutenir les populations affectées par les déguerpissements et d’éviter qu’elles ne se réinstallent dans de nouveaux sites à risque, le Conseil a adopté, sous impulsion du président de la République, un dispositif de relogement comprenant une série de cinq mesures », a-t-il lu à la face du peuple ivoirien. Il n’a pas omis de relever que le Chef de l’Etat souhaite que ces déguerpissements revêtent, dans l’avenir, un visage humain.

Cette aide est repartie selon les besoins, à en croire le ministre porte-parole du Gouvernement. Ainsi, une partie relève du soutien de l’Etat au relogement des déguerpis à hauteur de 250 000 francs CFA par ménage ; l’accompagnement des propriétaires ayant des titres fonciers en vue de l’acquisition de parcelles en pleine propriété ; la mise à disposition d’un terrain de 75 m2 ou de 100 m2 selon la taille de la famille, avec la signature d’un bail emphytéotique sur 20 à 25 ans, pour un loyer de 10 000 francs CFA/mois, au terme duquel les nationaux impactés deviendront propriétaires des terrains attribués.

La somme de 15 milliards FCFA servira à conduire des travaux d’urgence d’aménagement de voiries, d’adduction d’eau et d’électricité pour le recasement définitif des impactés de cette opération d’assainissement menée par le ministre Gouverneur du District d’Abidjan. Aussi, une allocation d’une aide à la construction d’un montant forfaitaire de 1 000 000 francs CFA/famille, en vue d’accompagner les familles dans la construction de leur maison.

Des plans types seront mis à disposition des familles concernées par les agents du Ministère en charge de la Construction dédiés spécialement à cette tâche : le coût global de cette mesure est estimé à 03 milliards de francs CFA. La cerise sur le gâteau, la mise en place d’un dispositif spécial pour les personnes sans emploi.

Pour la mise en place effective de ce dispositif de relogement, le ministre Amadou Coulibaly a souligné que le Chef de l’Etat a procédé à la mis en place d’un organe spécial, dénommé « Cellule aménagement des quartiers précaires du District Autonome d’Abidjan », qui sera piloté par le Premier ministre. Cette Cellule est chargée de faire le suivi des déguerpissements, c’est-à-dire la programmation des quartiers précaires à déguerpir, de la prise en charge et du relogement des familles affectées par les déguerpissements, ainsi que de l’examen des plans d’urbanisme des quartiers précaires du District d’Abidjan.

A la fin de la journée, et au vu de la solidarité légendaire que vient de démontrer le président de la République à l’endroit des déguerpis de Gesco et de Boribana, l’on peut exprimer sans vergogne que la fin vaut mieux que le commencement. Car la conclusion de ce fameux feuilleton est plus significative que la vie de précarité qui prévalait en ces lieux.

DIRCOM_MICOM /BM